Ce cousin germain des géraniums de jardinières, connu à l’Ile de la Réunion sous l’appellation géranium Bourbon, est en réalité un pélargonium : Pelargonium x graveolens, de son petit nom (latin).
Pourquoi un tel jargon ?
« La botanique, c’est l’art de sécher des plantes entre des feuilles de buvard et de les insulter en grec et en latin », citation attribuée à Alphonse Karr et fréquemment reprise par Adrien, paysan herboriste de l’Amante Verte.
Tout simplement par souci de précision : avoir la bonne plante nous permettra d’obtenir la bonne huile essentielle.
Et contrairement au langage courant, qui donne mille nom à la même plante et nomme mille plante du même nom, la botanique n’attribue qu’une seule et unique dénomination en latin à chaque espèce.
Lorsque nous avons commencé à distiller en 2014, nous avons récupéré quelques tailles de géranium dans un jardin botanique. Il s’agissait a priori de Pelargonium x graveolens.
Le « x » veut dire que cette espèce est issue d’un croisement, d’une hybridation.
Quelques années passent, de bouturage en plantation, de multiplication en distillation.
Et enfin nous obtenons suffisamment d’huile essentielle pour faire analyser sa composition.
Le verdict est pénible à entendre : autant l’hydrolat correspond aux critères attendus, autant l’huile essentielle est un peu trop éloignée des standards pour coller à la norme « géranium rosat ».
Sans doute une hybridation, ou simplement une souche au patrimoine génétique légèrement différent.
Un peu trop de tel composé, pas assez de celui-là : quelle importance ?
Tout simplement les propriétés, en particulier thérapeutiques.
Établies sur la base d’essai cliniques, celles-ci varient avec la composition.
Une huile essentielle prescrite pour soigner tel mal n’aura pas les effets escomptés si sa composition n’est pas la bonne. Voire même des effets indésirables.
C’est la raison pour laquelle chacune des huiles essentielles que nous commercialisons est analysée, et que sa composition détaillée est disponible en ligne.
Quelques temps après, on nous envoie directement de la Réunion une poignée de boutures du géranium tant recherché, venant de chez un distillateur local.
A la sortie du colis, elles n’ont pas fière allure !
Pourtant grâce au talent d’Alice et à la vigueur impressionnante de cette plante, nous obtenons deux ans plus tard notre premier lot d’huile essentielle.
Cette fois l’analyse est sans ambiguïté : il s’agit bien du Pelargonium x graveolens tant attendu !
Cinq ans de travail et de patience pour une réponse… la garantie de qualité Avelenn, tout simplement !
Merci pour ce partage, quand on utilise l’HE on est lion d’imaginer ce travail de fond. Félicitations !!!