Connaissez-vous la sarriette ?
Assurément oui.
C’est une des quatre plantes aromatiques du mélange « Herbes de Provence », à hauteur de 27 % d’après le cahier des charges Label Rouge.
Contrairement au thym, qui peut donner de multiples compositions d’huile essentielle lors de la distillation, celle obtenue à partir de la sarriette est dans les grandes lignes souvent la même.
Cela se traduit par une composition dominée par le carvacrol, à hauteur de 30, 50 voire 70 %.
Le carvacrol est un phénol, donc agressif pour la peau et les muqueuses tout autant que pour de nombreux pathogènes.
C’est lui qui donne cette odeur « chaude » et puissante, épicée au thym que l’on retrouve souvent en cuisine et dans les jardins, au serpolet et surtout à beaucoup d’origans.
On appelle ce composé, souvent majoritaire et toujours déterminant en terme thérapeutique, le chémotype.
On pourrait ainsi dire que toutes les sarriettes donnent la même huile essentielle.
Toutes ? Non.
Car il existe, au beau milieu de la collection de plantes bizarres d’Avelenn, un rang d’une sarriette qui résiste encore et toujours à la normalisation et dont l’huile essentielle comporte… 0,13 % de carvacrol.
Une grande douceur aromatique, une composition d’une grande originalité, des propriétés insoupçonnées… et c’est bien là le problème !
On ne sait tout simplement quoi en faire dès lors qu’il s’agit d’aromathérapie.
Croyez-nous, commencer une carrière de distillateur avec une telle sarriette, ça rend humble.
On continue à faire des analyses systématiquement, on vérifie trois fois l’origine des nouvelles plantes ou variétés qu’on se procure, et on attend bien le feu vert du labo et des spécialistes avant de commercialiser une nouvelle huile essentielle.
C’est ainsi qu’au bout de 6 ans de culture et trois origines différentes, Avelenn propose enfin une huile essentielle de Sarriette vivace cultivée à la ferme comportant 57,01 % de carvacrol.